Les compétiteurs se plaignent souvent de douleurs intestinales, contraints après quelques heures d’effort, de ralentir, de marcher… ou d’abandonner.
Une alimentation inadaptée pendant la phase de préparation constitue l’une des causes majeures de troubles digestifs chez le sportif.
L’intestin, un fragile équilibre
Contrairement à ce que nous pourrions penser, l’intestin n’est pas qu’un long tuyau inerte. Il héberge 70 à 80 % de nos cellules immunitaires, aptes à réagir face à un envahisseur. Et il abrite des milliards de bactéries aux rôles multiples, dont celui de protéger la muqueuse. Ces bactéries ont un équilibre très précaire. Le stress chronique, une alimentation sportive déséquilibrée, la prise de médicaments, la consommation d’alcool et… l’activité physique constituent des facteurs d’agression de cet écosystème. La muqueuse devient alors poreuse et l’équilibre est rompu.
La porte est ouverte à des troubles divers : constipation, diarrhée, remontées acides, douleurs, gaz, fatigue chronique, encrassement hépatique, tendinite chronique, sommeil non réparateur, baisse de motivation…
Des troubles digestifs plus graves à l’effort
Il faut retenir que des troubles digestifs au repos, quelle que soit leur intensité, seront probablement majorés à l’effort.
En effet, l’effort soumet l’intestin à rude épreuve. Les muscles et la peau bénéficient soudain d’un important afflux sanguin, qui se fait aux dépens du tube digestif. Ce phénomène porte le nom d’ischémie intestinale. Dans pareille situation, impossible pour l’intestin de garantir les mêmes capacités digestives et d’assimilation que lorsque vous êtes tranquillement à déguster un repas.
C’est pour cette raison qu’il est conseillé d’avoir terminé son casse-croûte 3 heures avant une activité sportive intense. Au risque de voir les sardines consommées au déjeuner précédent reprendre allègrement leur liberté.
Assainir le terrain pour éviter les troubles digestifs
Pour les adeptes des longues distances, il est intéressant de procéder durant 3 à 6 mois avant le départ, à un assainissement du terrain hépato-digestif. Ce travail passe par une révision et une adaptation du contenu de l’assiette, mais également par des cures de détoxination puis de restructuration du foie et de l’intestin.
Les boissons d’effort et les aliments susceptibles d’être consommés en course doivent être testés à l’entraînement. L’hydratation est présente à chaque séance, y compris lors des footings de 45’. Après cela, en route pour l’aventure !
Stéphane Delage – Diététicien, micronutritionniste et… traileur
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